Athora n’a pas fini d’évoluer
Le changement et le progrès font partie de l’ADN d’Athora. Nicolas Campodonico, COO d’Athora Belgium, nous en dit plus sur le spectaculaire parcours de la compagnie en Belgique et sur les conditions indispensables selon lui pour réussir le changement.
Athora Belgium peut se targuer d’un sacré parcours ces dernières années avec la scission du groupe Generali, l’adoption d’un nouveau business model, la vente du portefeuille Non-Vie à Baloise et la reprise, toujours en cours certes, du portefeuille d’assurances-vie individuelles de NN. Quel a été le plus grand défi pour vous et votre organisation pour chacun de ces processus stratégiques?
Nicolas Campodonico: « Pour moi, c’est clairement la nécessité de s’adapter fréquemment et rapidement aux différentes phases d’évolution de la compagnie, en plein milieu de la crise Covid et d’un déménagement, sans parler d’un tas d’autres projets comme la migration et l’adaptation de nos systèmes. C’était souvent une première pour notre organisation et il s’agissait de choses complexes mais grâce à notre capacité d’adaptation, nous sommes parvenus à mener à bien les différentes activités stratégiques. Beaucoup d’anciens collaborateurs de Generali sont en outre restés pendant ce processus et ont aussi énormément appris et évolué. »
Prévoyez-vous encore d’autres changements dans un avenir proche?
Nicolas Campodonico: « Je crois que c’est clairement dans les gènes d’Athora de continuer à évoluer et changer tout en sachant, avec l’expérience qui est la nôtre aujourd’hui, que nous devons aussi tenir compte de certaines limites pour pouvoir poursuivre sur la lancée de l’excellent track record de ces dernières années. Quoi qu’il en soit, notre business model est ainsi fait que nous allons continuer à reprendre des portefeuilles de polices dès que l’occasion se présentera. Ceci est valable aussi bien en Belgique que dans les autres pays dans lesquels Athora opère. »
Nous venons d’évoquer de nombreux changements et transformations. Quels ont été pour vous les principaux facteurs de succès dans ce cas?
Nicolas Campodonico: « Le premier, c’est la planification. Nous ne faisons pas les choses au hasard. Nous faisons des choses qui sont peut-être lourdes et compliquées, mais nous ne le faisons pas tête baissée. Et une fois que nous avons bien identifié les ressources dont nous avons besoin et les risques que nous allons rencontrer, nous assurons le delivery dans les conditions attendues. »
Ensur et thewave ont toujours été impliqués dans tous les processus de transformation que nous avons cités. Pourquoi un partenaire externe et pourquoi Ensur et thewave?
Nicolas Campodonico: « Nous travaillions déjà avec Ensur du temps de Generali et en particulier avec Niki Serruys avec qui nous avons fini par nouer une relation de confiance lors de la collaboration au niveau des processus business, des produits et finalement du « disentanglement », ou désenchevêtrement si vous préférez, de Generali.
Ensur a vraiment apporté la preuve dans ce cas de sa capacité à mener à bien des projets très complexes. Par sa manière de travailler, de structurer, d’organiser et de communiquer, il a acquis une solide réputation au sein d’Athora Belgium et ça n’a bien sûr pas échappé au Groupe Athora. Il faut savoir qu’Athora Belgium a été le premier grand deal en Europe et que le top management a donc regardé avec beaucoup d’intérêt notre manière d’approcher ce processus de transformation complexe au niveau local, avec plusieurs liens au niveau du groupe. Après le premier succès, un deuxième projet a très vite suivi avec la vente du portefeuille Non-Vie. Un projet surtout axé sur la migration et l’IT et c’est à ce moment-là que nous sommes entrés en contact avec la société soeur thewave. Ensur nous a aidés à trouver des profils chez thewave en fonctionde la nature des différents projets et c’est comme ça que la collaboration a grandi et est devenue plus structurelle. Ensur a aussi développé des compétences supplémentaires en cours de route en fonction de ce dont nous avions besoin. »
Son soutien en matière de Fusions et Acquisitions (M&A, Mergers & Acquisitions) en est un bon exemple. Ensur est aussi impliqué chez vous dans le processus d’acquisition avec NN.
Nicolas Campodonico: « Oui, ils se sont chargés pour nous de l’assessment opérationnel et IT pendant la phase pré-contractuelle. Cela nous semble plus facile de travailler avec un seul et même partenaire en qui nous avons confiance pour la préparation du deal, la préparation du Transition Service Agreement (TSA), l’exécution et la migration. »
Comme jugeriez-vous leur soutien en matière de Fusion et Acquisition jusqu’à présent ?
Nicolas Campodonico: « Pour nous, le bilan est positif et je pense que ça peut faciliter pas mal de choses à l’avenir. Nous évoluons ensemble et la relation de confiance ne fait qu’augmenter. C’est un cercle vertueux pour nous. »
Vous avez vous-même été consultant et avez aussi dirigé de nombreuses transformations dans plusieurs organisations. Quelle expérience en avez-vous retiré?
Nicolas Campodonico: « J’ai fait aussi de l’intégration de fusions, avec surtout des changements opérationnels et c’est cette dynamique, cette vitesse de changement que je retrouve chez Athora aussi et qui est très motivante. J’aime bien aussi pouvoir le faire dans une compagnie où je peux poser les bases pour plus tard et aussi ressentir les effets à long terme, ce qui me manquait dans la consultance. J’ai la chance d’avoir les deux casquettes. »
Quels sont plus précisément vos chevaux de bataille en matière de transformation?
Nicolas Campodonico: « Je crois que nous pouvons être fiers par rapport aux gens que nous avons pu « embarquer » avec nous. Nous avons pu leur donner une perspective, un futur. J'aime aussi montrer aux gens qu’ils peuvent faire beaucoup plus que ce qu’ils pouvaient faire par le passé. »
« Avec la reprise d’un premier portefeuille d’assurances, nous créons des capabilities et des process qui vont nous permettre d’avancer plus vite. On n’en est encore qu’au début. »
Nicolas Campodonico
COO d'Athora Belgium
Et comment vous y prenez-vous dans ce cas?
Nicolas Campodonico: « Je crois que ça commence déjà dans la manière dont nous créons les projets, en étant non pas directifs, mais plutôt collaboratifs. Et c’est comme ça que ça se passe aussi avec Ensur. Il n’y a pas, d’un côté, le donneur d’ordre et, de l’autre, l’exécutant. Nous sommes vraiment dans la collaboration. Nous poussons au maximum les gens à s’exprimer. C’est vrai qu’il y a toujours un planning et un objectif de réussite, mais sans imposer la manière d’y parvenir, en laissant vraiment les gens participer à la manière d’atteindre l’objectif. »
En parlant d’objectif, quelles sont vos ambitions en ce qui concerne la future reprise du portefeuille d'assurances-vie individuelles de NN qui est en run-off?
Nicolas Campodonico: « Dans notre business model, nous avons clairement un objectif de croissance et celle-là va passer par la croissance externe. Donc l’objectif est de pouvoir acquérir différents portefeuilles, en vie individuelle et en vie groupe. C’est pour ça que nous travaillons aussi en parallèle sur la modernisation de notre plateforme et l’évolution de notre modèle organisationnel pour préparer notre compagnie à l’exécution de notre business model. Avec la reprise de ce premier portefeuille d’assurance, nous créons des capabilites et des process qui vont nous permettre d’avancer plus vite. On n’en est encore qu’au début en fait. »
Où en est Athora aujourd'hui et où voulez-vous être dans quelques années?
Nicolas Campodonico: « Ce qui est important pour répondre à cette question, c’est de ne pas voir uniquement Athora comme Athora Belgique, mais comme un groupe. Après la vente de l’activité Non- Vie et notre déménagement, nous pouvons dire que nous sommes devenus vraiment Athora. Avant cela, il y avait toujours une certaine confusion avec Generali. Aujourd’hui, nous nous sommes vraiment la nouvelle compagnie.
Et pour ce qui est de l’avenir, Athora est une compagnie qui pourra grandir à la fois du côté vie groupe et du côté vie individuelle, et qui restera aussi très active sur le marché avec les courtiers. Nous allons aussi continuer à développer nosproduits, nos solutions de digitalisation. L’objectif est clairement d’être un vrai partenaire pour les courtiers. Et puis surtout, nous voulons aussi atteindre notre objectif de croissance et être reconnu comme le meilleur assureur au niveau des produits à taux garanti en Vie individuelle. »
À propos des courtiers justement, pouvez-vous nous expliquer votre USP ou argument de vente vis-à-vis de ce canal?
Nicolas Campodonico: « Au niveau de l’IT, nous essayons d’être intégrés au maximum avec les courtiers, de leur faciliter la vie autant que possible et nous allons continuer à le faire. Nos outils digitaux sont très reconnus et c’est clairement quelque chose que nous voulons garder. Continuer à soutenir les courtiers et rester au top dans les produits que nous pouvons leur proposer. Nous avons par exemple une très bonne gammeen branche 23, avec un nombre de fonds très important en architecture ouverte, et je pense pouvoir dire que les courtiers apprécient beaucoup cette offre. »